Le récit détaillé de Roland
En complément du texte de la revue de septembre 2022
Eh ! oui, ils étaient bien là ! Pierre, Paul, Jacques… et tous les Amis. Y avait Philippe, y avait Patrice, y avait Antoine, y avait Charly, y avait Francis, et beaucoup d’autres ! Et, bien sûr… y avait Régis ! Et puis… Paulette… et Michèle, et Marilou ! et combien encore de randonneuses aux jambes légères, au cœur vaillant ! Et nous partîmes de bon matin, nous partîmes par les chemins, à bicyclette !
C’est tout guilleret, rêvant à cet air bien connu, qu’après trois années de purgatoire, je retrouvai enfin les Ami(e)s du Randonneur, retrouvailles bien compromises voici trois mois par un blaireau surgissant malencontreusement, et sans crier gare, m’envoyant illico presto sur le bitume, et ensuite à l’hôpital avec, en bonus, traumatismes et fractures.
Jeudi 26 mai : le canal latéral et les bords de Loire
Après l’assemblée générale et l’apéro qui s’en suivit, il ne fallait pas raisonnablement entreprendre une longue randonnée l’après-midi. Alain, notre dévoué et avisé organisateur, avait bien jugé l’affaire : trente-quatre kilomètres le long de la Loire et les canaux, ce serait bon pour une mise en jambes.
À Briare, il ne faut pas confondre le pont sur le canal et le pont-canal sur la Loire. Il faut dire qu’on s’y perd un peu, nous qui ne sommes pas des autochtones, entre le canal de Briare (ou Henri IV, c’est le même), le canal latéral qui enjambe la Loire par le pont-canal, l’ancien canal et le nouveau ! Nous roulons tranquillement sur les chemins de halage, sur les chemins de « La Loire à vélo ». Nous voilà à Ousson, à Bonny-sur-Loire. Par endroits, en levant la tête, nous entrevoyons les coteaux, les vignes. Ici, les crues de la Loire ont été par le passé, catastrophiques. L’espace naturel « Les îles de Bonny » abrite des prairies naturelles ceinturées d’une mosaïque d’habitations typiques, depuis les grèves sableuses jusqu’à la forêt alluviale.
À quelque distance devant moi, il y a un couple à bicyclette, l’un avec un enfant sur le porte-bagages, l’autre tirant une petite remorque. Je me rapproche, je réalise : mais c’est notre cher président, avec madame et leurs deux enfants ! À l’heure où nous voudrions désespérément rajeunir notre association et sa troupe pédalante, c’est un grand plaisir, et un réconfort, de voir ça. Voilà sans doute, encore en herbe, de futurs randonneurs !
Une fois passé la Loire, je m’aperçois qu’il était mentionné sur l’itinéraire : « Remparts, pont du XVIe siècle ». Et voilà ! on roule, on bavarde, et c’est raté, c’est trop tard. Revenons vers Briare, en suivant le canal latéral. En fait, je me rends compte qu’il y a deux canaux parallèles, mais celui qui est à ma gauche est surélevé de quelques mètres. Pourquoi donc ? Je le saurai demain.
Nous arrivons à Mantelot. Très beau site. L’écluse est classée monument historique. Au XIXe siècle, elle permettait aux bateaux de quitter le canal latéral, via un chenal endigué aménagé dans le lit de la Loire, pour franchir le fleuve et, sur l’autre rive, l’écluse des Combles assurait le même rôle. Après être passés sur le pont suspendu, nous retrouvons Alain, posté là pour nous expliquer dans les détails l’historique et le fonctionnement, les inconvénients de ce système depuis longtemps révolu.
Plus nous nous rapprochons de Briare, plus nous rencontrons des promeneurs qui profitent de ce jour férié ensoleillé pour faire comme nous une agréable balade dans un cadre bien aménagé, paisible, et donc propice à la détente. Et nous voilà au fameux pont-canal, construction extraordinaire qui fait la renommée de Briare. Demain nous saurons tout à son sujet.
Vendredi 27 mai : découverte du canal de Briare
En jetant un œil par la fenêtre de l’appartement, je vois déjà passer quelques amis du Randonneur, prendre le pont Henri IV et disparaître ensuite. De l’autre côté de la rue, c’est le canal de Briare, dit Henri IV, car c’est lui qui ordonna son creusement. Le but était de relier la Loire à la Seine et ainsi contribuer grandement à l’approvisionnement de Paris (bois, charbon, vins etc.). En fait, relier le canal latéral à la Loire au canal du Loing, affluent de la Seine : cinquante-quatre kilomètres, trente-huit écluses. Jusqu’à douze mille ouvriers y ont travaillé, protégés par plusieurs milliers d’hommes de troupe car les propriétaires terriens étaient très hostiles au projet. Gigantesque chantier qui montre ô combien ! que le transport par fleuves et canaux était d’une importance capitale.
À proximité de l’écluse n° 4 de la Cognardière, le canal latéral passant par le pont-canal de Briare (donc aménagé beaucoup plus tard), rejoint le canal Henri IV. Mais juste avant, par un autre pont-canal, beaucoup plus modeste, construit à la même époque, il franchit la rivière Trézée. Nous passons sous l’aqueduc bleu, pont métallique, toujours fin XIXe, qui supporte une grosse canalisation. Quèsaco ? Nous approchons de la ligne de partage des eaux Loire-Seine. Il a donc fallu trouver une solution pour que le canal franchisse ce seuil. Avec un système d’écluses, bien sûr, mais comment alimenter en eau ce canal ? En collectant l’eau des étangs environnants pour l’amener par des rigoles jusqu’au bief de partage. La descente côté bassin du Loing fut assez abrupte. L’ingénieur Cosnier fit construire une échelle de six écluses accolées (plus tard sept) rachetant une dénivellation de 23 mètres. À chaque passage de bateau, il fallait réalimenter les écluses de 1 600 m3 d’eau ! Depuis 1887, un nouveau bief plus long, avec six écluses plus espacées, permettait un gain de temps, et le passage de bateaux de plus grand gabarit (normes Freycinet). En 1895, pour compléter le système d’alimentation en eau du canal, fut mise en service, à Briare, une usine élévatoire destinée à pomper l’eau de la Loire pour la refouler dans le bief de partage (via l’aqueduc bleu). Elle fonctionne toujours, l’électricité ayant remplacé la vapeur pour actionner les pompes.
Après Dammarie-sur-Loing, nouvelle échelle d’écluses du Moulin Brûlé, et bientôt voici Châtillon-Coligny, son musée d’arts, d’histoire et d’archéologie de l’ancien Hôtel-Dieu, et aussi les personnalités locales : la puissante famille des Coligny et celle des Becquerel, scientifiques de grand renom. Longue route un peu ventée vers Adon et La Bussière. Déception devant la grille du château, qui vaut sans doute une visite, ce que nous ne pouvons pas faire faute de temps, et du coup pas possible de pique-niquer dans le parc sans payer l’entrée. Petite indignation pour nous autres manants, vite ravalée car nous trouvons rapidement un autre endroit propice, mais moins « classe » c’est certain. Au retour, nous retrouvons l’écluse de la Gazonne, celle du Petit-Chaloy, puis d’autres. Je suis intrigué par une installation métallique qui s’avère être un pont-levis à flèche. Le tablier pivote autour d’un axe actionné par un contrepoids permettant de laisser passer la corde de halage sans interrompre la manœuvre, tout en augmentant le tirant d’air des bateaux. Toujours aussi inventifs les ingénieurs de l’époque !
Voici deux jours que nous utilisons des chemins longeant les canaux, chemins dits de halage, puisque, autrefois, à défaut de moteurs, il fallait haler les bateaux, c’est-à-dire les tirer pour les faire avancer. C’étaient donc des hommes, des femmes aussi, qui se sont usés pendant des siècles à ce travail éreintant, remplacés parfois par des ânes, des chevaux, des mulets, jusqu’à ce que les chalands, les péniches deviennent autonomes grâce à leurs moteurs.
De retour à Briare, je me rends un peu plus tard au pont-canal pour retrouver, avec une vingtaine d’autres, Alain qui nous a donné rendez-vous ici, à proximité des deux pilastres ornés d’armoiries qui marquent l’entrée de l’édifice. Il va nous conter avec érudition l’histoire et les caractéristiques de cette formidable construction, mais aussi celle des canaux dont Briare est un nœud très important. Il faut dire qu’Alain est guide du Musée des Deux Marines et du Pont-canal, et qu’en la matière, il en connaît un rayon ! Tout ceci sans chercher à étaler sa science.
Le Pont-canal donc, permet au nouveau canal latéral à la Loire creusé et surélevé (c’est ce qui m’avait intrigué hier) de franchir le fleuve et l’ancien canal, sans danger et sans aucune écluse. Construit entre 1890 et 1896, en partie par l’entreprise Eiffel, il mesure 662 mètres de long. C’est un chef-d’œuvre de la métallurgie, qui permet une plus longue portée entre les piliers en pierre (quatre seulement). L’ingénieur Mazoyer l’a conçu aux normes Freycinet : largeur 6 mètres, mouillage 2,20 mètres, tirant d’eau 1,80 mètres, poids 3 000 tonnes, plus 10 000 tonnes d’eau ! Grâce à un ingénieux système, en fonction des variations de température, le pont peut s’allonger ou se rétracter de 40 centimètres. Toutefois, des vannes peuvent le vidanger en cas de gel sévère. Une allée latérale permet le passage à pied ou à vélo, une autre est en principe réservée à la sécurité. Le pont est éclairé par soixante-douze lampadaires, l’électricité étant fournie dès l’origine par l’usine élévatoire située tout près. Alain nous explique que tout cela ne se fit pas sans heurts, les « Canalous », c’est-à-dire tous ceux qui travaillaient le long des canaux, voyaient d’un très mauvais œil des changements dans leurs pratiques. Déjà la peur du chômage ! En fait, l’activité va s’intensifier autour de la voie d’eau : mariniers, marchands, débardeurs, aubergistes… Jusqu’à ce que le transport ferroviaire, et surtout routier, ne prennent définitivement le pas sur la batellerie.
Samedi 28 mai : balade en Puisaye
Ce jour encore, il y aura deux variantes, 79 kilomètres ou 103, c’est comme ça vous dit. Partons d’abord vers Dammarie-en-Puisaye où il est bon de faire une pause pour découvrir la grange aux dîmes, l’église, la forteresse avec son donjon.
La Puisaye est une petite région naturelle aux confins de l’Orléanais, du Nivernais et de la Bourgogne. Région de forêts et d’étangs, ce que nous ne tardons pas à découvrir, et apprécier, en empruntant une agréable et tranquille petite route du côté de Champoulet puis Saint-Martin-des-Champs. Et là, Saint-Fargeau n’est plus loin. Cette petite ville est surtout connue pour son château d’origine très ancienne qui fut au cours des siècles la propriété d’illustres familles. Tout en brique rose, tours d’angles couronnées de campaniles, on peut y accéder en passant sous une belle tour d’horloge, en brique également, et campanile de même. Il existe aussi un Musée de l’aventure du son qui expose plus de mille instruments de musique dont certains très exceptionnels. Mais ça non plus, nous ne le verrons pas. Manque de temps malheureusement. Nous nous retrouvons pour pique-niquer sous l’ancienne halle superbement restaurée, équipée de tables, bancs… et toilettes, ce qui n’est pas sans importance !
Notre groupe va se séparer en deux. Les plus courageux (dont je fais modestement partie) vont s’attaquer au grand parcours. Je pars seul à l’aventure par monts et par vaux verdoyants, je passe l’étang de Moutiers, je fais un petit crochet par l’église, ce que je ne regrette pas, car elle est charmante et recèle de très belles peintures murales, ce qui n’est pas exceptionnel dans la région car la Puisaye fut pendant des siècles un des principaux centres d’exploitation de l’ocre.
En route pour Saint-Sauveur-en-Puisaye. Comme dans beaucoup d’endroits ailleurs, il y a un château, mais si l’on vient ici, c’est surtout pour une femme très célèbre, la première en France à recevoir des funérailles nationales. Sidonie, Gabrielle Colette (dite Colette) est née et a passé une enfance heureuse dans cette maison et ces jardins qui ont été fidèlement reconstitués, jardins dans lesquels sa mère (Sido) lui apprit l’art de l’observation des fleurs, de la nature. « Claudine à l’école », « Claudine à Paris », « Le blé en herbe », « Sido » …, œuvres célèbres de cette immense romancière, mélomane avertie, qui fut aussi mime, comédienne, actrice, journaliste. Sa sexualité épanouie, bisexualité affirmée et revendiquée, occupe une large place dans sa vie et son œuvre, ce qui fit scandale pour beaucoup. Le musée Colette voulu par sa fille « Bel Gazou » est situé dans le château voisin.
La route qui mène à Saint-Amand (en Puisaye bien sûr), n’est pas des plus intéressantes pour les cyclistes. Route avec beaucoup de circulation, lignes droites un peu ventées ce jour-là. Et puis, il y a Guédelon. C’est ici que l’on construit un château-fort. Au XXIe siècle ? Oui Madame ! Mais pas avec des grues, des pelleteuses, des camions et tout le matériel moderne. Pas du tout ! Avec les matériaux et les techniques en usage au XIIIe siècle. Ces matériaux se trouvent à proximité : carrière de grès, bois, argile, eau. Depuis vingt-cinq ans, s’affairent carriers, bûcherons, tailleurs de pierre, forgerons…, que les visiteurs peuvent voir à l’œuvre. Et ce samedi-là, croyez-moi, il y a foule. En plus du parking, des voitures sont stationnées de chaque côté de la route sur un bon kilomètre. Alors, fuyons !
Saint-Amand connaît aussi, mais plus modestement, un afflux de curieux, de promeneurs, vers ce « village des potiers ». La Puisaye est riche en argile gréseuse, une terre de prédilection pour la poterie. Dans le château, un musée en retrace quatre siècles d’histoire, et « La maison de la mémoire potière » est le rare vestige quasiment intact des poteries du XIXe siècle avec les bâtiments typiques de cette production.
Passé Arquian, je retrouve peu à peu des adeptes du petit parcours et il ne reste plus (28 kilomètres tout de même), qu’à rejoindre Bonny-sur-Loire par de petites routes bien paisibles, et ensuite retourner à Briare par l’Étang, le pont de Châtillon et le bord du canal.
Dimanche 29 mai : échappée en Berry et Sancerrois
Cette fois-ci, Alain a proposé trois parcours : 53, 69, 101 kilomètres, dont les 28 premiers en commun. Faites votre choix. Maintenant, ou un peu plus tard, en fonction du temps, de la forme, de l’heure à laquelle on veut rentrer.
En s’éloignant progressivement de la vallée de la Loire, le relief est plus accidenté (enfin quelques côtes !) et nous découvrons de très beaux paysages de coteaux, de vallons, avec champs, pâturages et bois. Sur la place de Cernoy-en-Berry, le petit bâtiment de briques abritant les toilettes publiques à un certain cachet. Je ne me prive pas d’y entrer. Sur l’église, la girouette de Jéricho représente un ange soufflant dans une trompette, et au faîte des toits des maisons, des figurines, de terre cuite probablement, illustrent un personnage ou une scène de la vie d’autrefois.
Par la jolie vallée de la Notre-Heure, nous atteignons Pierrefitte-ès-Bois, ensuite Santranges avec sa surprenante grange pyramidale, puis Savigny-en-Sancerre. Son église présente quelque chose d’assez singulier. En entrant dans le narthex (ou vestibule), je suis très surpris de découvrir une grande échelle de bois qui doit mener au clocher et, de chaque côté du portail donnant sur la nef, un escalier assez rudimentaire permettant d’accéder à la tribune intérieure. Cet impressionnant ensemble en chêne, bien conservé, date je crois du XIIe siècle et est classé, selon une dame de la paroisse, monument historique.
J’entame la partie optionnelle du parcours et je vais pédaler seul jusqu’à Sancerre. À partir de Sainte-Gemmes, les coteaux se couvrent de vignes. Les montées sont souvent raides et à leur sommet, j’aperçois de plus en plus distinctement la ville de Sancerre perchée sur sa colline, avec les vestiges d’un château féodal tout là-haut, et je me dis qu’il va falloir faire de sérieux efforts pour arriver jusque-là. Mais enfin, un petit verre de Sancerre, ça se mérite ! C’est tout de même un cru à la réputation mondiale. Je vois aussi de nombreux panneaux indiquant la production de crottin de Chavignol, bien connu aussi des gastronomes amateurs de fromage de chèvre.
Au terme d’une ascension qui m’a paru bien longue, me voici enfin dans le centre ancien. Après avoir tourné en rond le long de nombreuses ruelles, je finis par trouver l’esplanade de la Porte-César. Des amis randonneurs se sont déjà installés là, sur les bancs, pour le pique-nique. Je fais de même et je ne me lasse pas de contempler le panorama qui s’offre à mes yeux. Voici le village de Saint-Satur tout en bas, voici la Loire que l’on aperçoit par endroits. Vue à 180° sur la vallée du fleuve, le Sancerrois, la Champagne berrichonne, et, à l’horizon, les forêts sombres de la Puisaye. Mais on ne peut pas s’éterniser ici, nous ne sommes qu’à moitié route.
C’est vite fait de se retrouver au pied de la colline pour ensuite suivre le trajet de « La Loire à vélo » qui longe le canal latéral puis qui se rapproche du lit du fleuve, et par moments il est là, encombré de bancs de sable, divisé en bras qui contournent de nombreuses îles. La Loire est paraît-il le dernier grand fleuve sauvage d’Europe. Elle est donc très peu navigable. C’est pour cela qu’elle est fréquemment doublée d’un canal latéral comme celui que nous empruntons aujourd’hui et qui nous ramènera à Briare en passant une nouvelle fois par le pont de Beaulieu, l’étang où de multiples badauds participent à un vide-grenier, les écluses de Mantelot et des Combles. Mais ce retour de Sancerre paraît bien long à cause d’un continuel vent de face fort contrariant. Heureusement, je me retrouve à un moment donné dans le sillage de deux tandems roulant à bonne allure, et je m’accroche pour profiter de leur abri. Merci les ami(e)s.
Comme les autres soirs, après une bonne douche et un temps de repos, je vais à pied avec Claude et Jacqueline jusqu’au camping « Le Martinet », en bordure de Loire, où sont installés un grand nombre d’Amis du Randonneur. Au fond de ce vaste terrain, Alain a fait monter un grand chapiteau où l’on peut se retrouver tous les soirs pour prendre l’apéritif, pour manger. Les repas sont apportés là et Alain et Sylviane assurent le service. Et ce n’est pas rien. Le samedi, nous sommes bien une soixantaine de convives pour « le repas amélioré ». Mais ce n’est pas tout : ils se chargent aussi du lavage de la vaisselle, chez eux. Alors, vraiment un grand merci pour tout ce travail, et aussi pour leur gentillesse.
En fin de soirée, jeudi et vendredi, nous étions conviés à assister à la projection de montages photos réalisés par deux spécialistes en la matière, Pierre Michel et Philippe Merriaux. Chacun dans son style nous présenta de magnifiques images. Nous avons la chance de compter des artistes (et il y en a d’autres bien sûr) dans les rangs des Amis du Randonneur.
La région de Briare n’a peut-être pas la renommée que d’autres endroits du val de Loire ont acquise grâce à leurs villes, leurs princes, leurs châteaux à l’histoire glorieuse. Quoique le Pont-canal soit d’une grande notoriété, il y a aussi des châteaux, mais plus discrets. Venir en « Terres de Loire et Canaux », c’est savoir prendre le temps de s’arrêter, flâner et admirer. Et pour ce faire, quoi de mieux que la marche et le vélo ? En plus de la navigation sur les canaux devenue presque uniquement de plaisance, Briare a un atout d’importance : c’est le carrefour européen de deux axes cyclotouristiques, l’EuroVélo 6 qui relie Nantes et Budapest, et la Scandibérique qui va de Trondheim (Norvège) à Saint-Jacques-de-Compostelle. Tous les chemins – ou presque – mènent à Briare. Allez-y, retournez-y !
Roland DELAUNAY